« One Vision », quand la jeunesse européenne avance
Les Jeunes Européens – Paris ont accueilli en mai dernier des membres des sections de Berlin et de Varsovie. Pendant quatre jours, de nombreuses activités ont été proposées pour tenter de dégager une vision commune de l’évolution de l’Union Européenne et de nouer des contacts entre trois pays incontournables de la construction européenne.
Du 17 au 20 mai, sous un soleil radieux, une partie de la jeunesse européenne engagée s’est retrouvée à Paris lors d’un jumelage avec Berlin et Varsovie, la concrétisation d’un projet ayant nécessité des mois de préparation. L’occasion d’échanger sur l’avenir de l’Union Européenne et de trouver une vision commune sur plusieurs sujets entre trois pays avec de nombreux ateliers et conférences organisés partout dans la capitale.
Entre conférences par la fondation Konrad Adenauer, la Maison de l’Europe, la représentation de la Commission européenne en France et l’institut Jacques Delors, les thèmes abordés ont été d’une grande richesse, comme la situation politique en Allemagne et en France, les ressources budgétaire de l’UE ou la démocratie européenne. La présentation des points de vue des trois pays sur les thèmes de la démocratie européenne, des défis économiques et sociaux, de la politique étrangère et la sécurité, de la culture et la sphère publique et des questions climatiques et énergétiques ont considérablement enrichi et élargi les perspectives de chacun. Les soirées plus « relax » dans des bars et restaurants sont venues ajouter une touche plus légère, bien aidée par la météo agréable de la fin de printemps.
La rédaction d’un document commun
Mais le point d’orgue du jumelage a bien été la rédaction d’un texte commun aux bénévoles français, allemands et polonais sur les thèmes susmentionnés. L’écriture n’a pas été chose aisée bien sûr, puisqu’il fallait concilier toutes les vues de chaque personne travaillant sur un thème. Si la démocratie européenne fait l’objet d’un solide consensus, les défis économiques, sociaux et énergétiques peuvent faire susciter des débats assez intenses. Le texte commun est pourtant une très bonne chose car c’est une preuve de l’implication de la jeunesse européenne transnationale dans la résolution des problèmes européens actuels, une jeunesse certes largement convaincue par l’idée européenne, mais une jeunesse qui avance d’elle-même, engagée dans une association transpartisane et porteuse d’un idéal démocratique pour l’Union Européenne. Il ne faut pas attendre que les gouvernements s’activent sur le front de la jeunesse européenne pour prendre notre destin en main et proposer des initiatives qui seront peut-être reprises par les institutions européennes (c’est tout l’enjeu du « European Youth Event » dont la dernière édition s’est tenue à Strasbourg deux semaines après le jumelage).
Le document commun élaboré par les membres des sections de Paris, de Berlin et de Varsovie est donc un aperçu de ce que nous pouvons faire, si nous nous donnons la peine de nous rencontrer, d’échanger et de nous apprécier.
Prochaine étape : convaincre tout le monde de la nécessité européenne
De nombreux autres jumelages vont avoir lieu dans les prochaines années, impliquant d’autres villes d’Europe et c’est une excellente nouvelle. Il faut néanmoins tenter de voir plus loin, essayer de sensibiliser le plus de monde possible à l’ingéniosité du projet européen. Les jeunes votent très peu aux élections européennes et ceux qui votent le font souvent pour les eurosceptiques. La jeunesse est pourtant l’avenir de l’Europe, elle doit trouver une nouvelle raison d’être pour le projet européen. C’est pourquoi une vision commune du cap que doit prendre notre Europe est nécessaire.
